Derry the walled city
“The walled city”, la ville aux remparts, Derry est la seule ville d’Irlande à avoir gardé tous ses remparts, malgré de nombreux sièges. Elle est située sur des collines de part et d’autre du fleuve Foyle, le centre ville sur la rive gauche et des quartiers plus résidentiels sur la rive droite. Quand on marche à Derry ça monte et ça descend beaucoup ! Le fleuve rasait les remparts à l’origine, mais petit à petit la ville s’est étalée et les berges ont été repoussées.
Shipquay Gate, où les bateaux pouvaient s’arrêter il y a plusieurs siècles !
Côté rive gauche, centre ville :
Le côté rive droite, plus vert et sûrement plus riche vu les maisons (on ne les voit pas sur les photos mais y’en avait des grandes et belles).
Le Peace Bridge (pont de la paix) relie les deux côtés.
Et côté mer, elle est pas très loin derrière les collines !
On peut faire tout le tour de la ville sur les remparts, ils sont piétons et ouverts de l’aube au crépuscule. La vue porte loin, du quartier du Bogside aux collines verdoyantes à l’horizon (la campagne autour de Derry est très verte et vallonnée). Il y a de nombreux panneaux explicatifs sur l’histoire de la ville, des légendes, des images anciennes.
Les canons sont d’origine (dix-septième siècle)
Le centre ancien est assez petit, quatre rues principales se rejoignent à une place appelée The Diamond, tout en haut de la colline. Sur cette place il y a l’un des plus vieux centres commerciaux du monde, Austin’s. Et plein de fripes, sur la place et dans Shipquay Street tout près.
Shipquay Street
Derry est d’ailleurs bien pourvue en magasins : trois centres commerciaux (deux sont vraiment intéressants, Richmond et Foyleside), un grand Primark de trois étages (c’est la filiale britannique de Penneys) et plein de petites boutiques.
On trouve aussi plusieurs musées et galeries d’art que je n’ai pas eu l’occasion de visiter car je n’ai pas vraiment regardé les horaires…
Il y a énormément d’églises, sûrement à cause de la diversité religieuse de la région (beaucoup de protestants de différentes sortes et beaucoup de catholiques). Les églises protestantes sont plutôt dans le centre ville et les grandes églises catholiques à la périphérie, comme St Eugene’s dans le Bogside.
Difficile de mettre une étiquette sur le style architectural de la ville, c’est un mélange. Le centre ville garde des bâtiments du dix-septième siècle, des petites rues, il y a des briques mais aussi de la pierre et de la couleur, parfois de l’ocre et du rouge. Il y a beaucoup de rues de style géorgien (les grandes rangées de maisons en brique) comme à Dublin ou Limerick, et puis des maisons mitoyennes dans les banlieues aussi, notamment le Bogside. Une banlieue typique en Irlande ou au Royaume-Uni ce n’est pas des tours comme en France mais des rangées de maisons ! Je ne sais pas si ça change grand chose socialement parlant… mais au moins ça ne bouche pas la vue comme des immeubles.
On ne peut s’empêcher de penser à la symbolique de l’organisation de la ville : le centre ville construit par les colons protestants à l’abri des remparts qui ont tenu plusieurs sièges, et les quartiers catholiques pauvres en bas de la colline.
Waterloo Street
St Augustine
St Columb’s Cathedral, le drapeau dit tout…
The Guildhall, une église aussi
Guildhall Square
Le Craft Village (petits magasins, coffee shop où j’ai mangé la tarte au citron). C’est comme un village dans la ville.
Vue sur le Guildhall depuis les remparts
Cette tour a été détruite il y a bien longtemps, et pendant les années 1980 Paddy Doherty, un maçon du Bogside, a décidé de lancer un chantier pour la reconstruire. C’était une idée dingue, mais reconstruire la tour était un symbole d’espoir fort à l’époque où tout la guerre civile détruisait tout à Derry. La tour est devenue un musée peu après et elle est surnommée « Paddy’s folly » (la folie de Paddy). Il a aussi construit le Craft Village que j’ai montré plus haut.
Finalement j’ai pu poster ça ce soir car je dors à Dublin avant mon vol demain midi et il y a le wifi à l’auberge de jeunesse. Je laisse l’article sur les Troubles pour la fin, car ce sera le plus long à écrire, et le plus important…
Donc même si je m’apprête à rentrer en France pour un moment ce n’est pas encore fini, j’ai plein d’autres choses sur l’Irlande à dire sur le blog, et les mettre en ligne c’est comme les photos, ça aide à ne pas oublier… J’étais toute bizarre au moment de quitter Carrick, calme et pensive, j’avais pas vraiment l’impression de partir. Je ne réalise pas. Je crois que je vais réaliser plus tard, et ça va faire drôle. L’important c’est que cette année en Irlande m’aura apporté énormément. Sans le faire exprès je n'arrête pas d'en faire la liste dans ma tête, réflexe de survie peut-être !